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TDAH chez l’enfant 

Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par l’association de symptômes d’un déficit de l’attention et/ou d’une hyperactivité et/ou d’impulsivité (1). Il apparaît au cours de l’enfance et retentit sur la vie de l’enfant dans ses différents aspects : à l’école, en famille, dans ses relations sociales… L’intensité des symptômes et leur retentissement sont propres à chaque enfant, et varient selon l’âge. (2) Votre enfant est concerné ? Il est loin d’être seul ! Le TDAH toucherait jusqu’à 6 % des enfants, ce qui équivaut à 1 ou 2 enfants par classe en moyenne. (3) Oui, oui vous avez bien lu ! Mais très peu d’enfants sont réellement diagnostiqués…

Comment reconnaître un TDAH ?

Être un peu agité ou tête-en-l’air, prendre la parole sans attendre qu’on vous la donne, cela peut arriver à pas mal d’enfants, n’est-ce pas ? Pourtant les enfants ne présentent pas tous un TDAH. Alors comment peut-on identifier le TDAH ?

Seul un médecin pourra établir un diagnostic de TDAH, mais certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille.

  • Déjà, vous pouvez rechercher la présence de symptômes dans les 3 dimensions du TDAH : inattention, hyperactivité, impulsivité (même si certains symptômes sont plus marqués que d’autres, en fonction des enfants).
  • Ensuite vous pouvez vérifier que ces symptômes se retrouvent dans différents contextes (à l’école comme à la maison).
  • Enfin, vous pouvez évaluer la gêne induite par ces symptômes. Pas de troubles, pas de TDAH !

Plus concrètement, quels signes peuvent évoquer un TDAH ? Cela peut évoluer selon l’âge.

Au cours de l’enfance : 

  • Les signes d’inattention sont les plus fréquents, l’enfant a du mal à se concentrer et à terminer une tâche. Il ne suit pas les consignes. On dit souvent de lui qu’il est « dans la lune », qu’il « n’écoute jamais ».
  • L’enfant peut être hyperactif : il bouge tout le temps, ne tient pas en place. Il est « monté sur ressort », ou « une pile électrique ». 
  • Enfin, il peut être impulsif : il répond et agit avant de réfléchir, sans évaluer les conséquences de ses actes. On dit de lui qu’il est « incapable d’attendre ».

Précisons ici que l’on peut observer quelques différences entre filles et garçons. Chez les filles, l’inattention est souvent plus prononcée que l’impulsivité et l’hyperactivité, alors que l’intensité des 3 composantes semble plus équilibrée chez les garçons. (4)

A l’adolescence, les troubles de l’attention sont souvent stables et se manifestent par un comportement rêveur, des problèmes d’organisation et de motivation. Les symptômes d’impulsivité diminuent, ou peuvent être moins évidents mais se traduire par une tension interne et des difficultés de régulation émotionnelle. Une baisse des comportements d’hyperactivité est constatée à l’adolescence. (5)

A l’adolescence, les troubles de l’attention sont souvent stables et se manifestent par un comportement rêveur, des problèmes d’organisation et de motivation. Les symptômes d’impulsivité diminuent, ou peuvent être moins évidents mais se traduire par une tension interne et des difficultés de régulation émotionnelle. Une baisse des comportements d’hyperactivité est constatée à l’adolescence. (5)

Pour en savoir plus : Qu’est-ce que le TDAH ?

En lisant ces lignes, vous avez reconnu votre enfant ? Si vous soupçonnez un TDAH chez votre enfant, la meilleure chose à faire, c’est d’en parler à son médecin traitant : il pourra vous orienter et proposer une prise en charge adaptée. 

Conséquences du TDAH sur l’enfant et l’adolescent

Selon le degré de sévérité du TDAH, les conséquences peuvent être importantes sur de nombreux aspects de la vie de l’enfant et de son entourage familial. 

A l’entrée à l’école, le manque de concentration entraîne des difficultés à suivre les consignes. L’enfant perturbe la classe par ses interventions, ce qui provoque souvent des situations d’échec. Son comportement impulsif conduit à sa mise à l’écart des groupes. En famille, les punitions sont fréquentes ainsi que les disputes avec la fratrie. L’enfant reçoit de l’entourage une mauvaise image de lui-même, qui nuit à son estime de soi. (6)

A l’entrée à l’école, le manque de concentration entraîne des difficultés à suivre les consignes. L’enfant perturbe la classe par ses interventions, ce qui provoque souvent des situations d’échec. Son comportement impulsif conduit à sa mise à l’écart des groupes. En famille, les punitions sont fréquentes ainsi que les disputes avec la fratrie. L’enfant reçoit de l’entourage une mauvaise image de lui-même, qui nuit à son estime de soi. (6)

A l’adolescence, le « visage » du TDAH évolue. L’anxiété, les troubles du sommeil, voire des troubles dépressifs peuvent apparaître ou s’accentuer. L’on assiste alors parfois à l’émergence de comportements à risque et d’addictions. Enfin, la baisse de motivation, fréquente chez les adolescents en général, peut être plus difficile à vivre pour ceux qui présentent un TDAH. L’impact sur la scolarité augmente à mesure que les exigences sont plus élevées. (6)

A l’adolescence, le « visage » du TDAH évolue. L’anxiété, les troubles du sommeil, voire des troubles dépressifs peuvent apparaître ou s’accentuer. L’on assiste alors parfois à l’émergence de comportements à risque et d’addictions. Enfin, la baisse de motivation, fréquente chez les adolescents en général, peut être plus difficile à vivre pour ceux qui présentent un TDAH. L’impact sur la scolarité augmente à mesure que les exigences sont plus élevées. (6)

Des stratégies thérapeutiques et éducatives adaptées permettent d’atténuer ces conséquences. C’est pourquoi, en cas de suspicion de TDAH, il est fortement recommandé de consulter un professionnel de santé.  

Auprès de qui prendre conseil ? Qui consulter ?

Avant toute chose, rappelons que tout enfant inattentif ou agité ne présente pas obligatoirement un TDAH (heureusement !). Si vous avez un doute, commencez par en parler avec les professionnels qui entourent votre enfant. Il existe des échelles et des questionnaires validés, qui peuvent être remplis par un parent, un enseignant, un médecin. Vous entendrez peut-être parler de l’échelle ADHD-RS ou de l’échelle de Conners. Ces outils peuvent vous être proposés par le médecin traitant pour évaluer la nécessité d’aller consulter un médecin spécialiste : c’est ce dernier qui confirmera (ou non) le diagnostic de votre enfant après avoir réalisé un bilan complet. (7)

Dans l’attente d’une confirmation du diagnostic par un médecin spécialisé, le médecin traitant pourra vous donner quelques conseils pour gérer les difficultés que votre enfant rencontre au quotidien. Voici quelques exemples de stratégies qu’il pourra vous recommander d’adopter : (2)

  • donner une consigne à la fois à votre enfant, 
  • responsabiliser votre enfant, 
  • l’encourager,
  • utiliser des routines et repères temporels, 
  • mettre en place des moments de pause en cours d’activité,
  • établir des règles claires dans des temps limités.

En parallèle, n’hésitez pas mettre en lien l’enseignant et les soignants, par l’intermédiaire du médecin scolaire éventuellement, afin de mieux accompagner votre enfant. Sensibilisé au TDAH, l’enseignant peut en effet mettre en place quelques aménagements, aussi bien sur le plan pédagogique (donner des consignes courtes et claires, proposer un exercice à la fois) qu’éducatif (valoriser l’enfant, lui donner des « missions » par exemple). Prenez donc le temps d’expliquer les spécificités du trouble de votre enfant auprès de l’équipe éducative. (2)

En parallèle, n’hésitez pas mettre en lien l’enseignant et les soignants, par l’intermédiaire du médecin scolaire éventuellement, afin de mieux accompagner votre enfant. Sensibilisé au TDAH, l’enseignant peut en effet mettre en place quelques aménagements, aussi bien sur le plan pédagogique (donner des consignes courtes et claires, proposer un exercice à la fois) qu’éducatif (valoriser l’enfant, lui donner des « missions » par exemple). Prenez donc le temps d’expliquer les spécificités du trouble de votre enfant auprès de l’équipe éducative. (2)

Quelques ressources pour trouver de l’aide 

Il n’est pas toujours facile de trouver les bons interlocuteurs et des conseils de qualité. En complément des ressources que vous trouverez sur notre site, nous avons sélectionné quelques liens qui pourraient vous intéresser. 

  • L’association HyperSupers-TDAH France a été créée en 2002 pour aider les familles, adultes et enfants concernés par le TDAH. Le site de l’association fourmille de renseignements et de conseils pratiques, n’hésitez pas à le consulter !
    – tdah-france.fr
  • Le site CléPsy, édité par l’équipe de pédopsychiatrie de l’hôpital Robert Debré à Paris, comporte de nombreuses fiches pratiques pour accompagner le développement de l’enfant. Vous pourrez par exemple y trouver des conseils très utiles au quotidien : « comment améliorer la gestion de sa colère » ou « comment gérer la fin de journée difficile ». 
    – clepsy.fr
  • Le site Attention Deficit Info, édité par des psychiatres québécois, fournit toute une liste de documents à imprimer comprenant des conseils pour les enfants et les parents.
    – attentiondeficit-info.com

Si vous êtes un peu perdu(e) ou dans une situation compliquée, sachez aussi qu’un numéro vert a été mis en place par le Secrétariat d’État en charge des personnes présentant un Handicap : 0 800 360 360 (appel gratuit). Les appels sont pris en charge par des équipes territoriales qui peuvent vous renseigner sur les acteurs impliqués autour de chez vous.

Que retenir du TDAH chez l’enfant ?

  • Le TDAH toucherait jusqu’à 6 % des enfants, ce qui équivaut à 1 ou 2 enfants par classe en moyenne (3).
  • Les symptômes du TDAH et leur retentissement sont très variables d’un enfant à l’autre.
  • Des signes d’inattention, d’impulsivité et/ou d’hyperactivité peuvent évoquer un TDAH.
  • En cas de doute, il est recommandé d’en parler aux professionnels qui entourent l’enfant.
Références

1. Haute Autorité de Santé. Trouble du neurodéveloppement/ TDAH : Diagnostic et prise en charge des enfants et adolescents – Note de cadrage. Saint-Denis La Plaine: HAS; 2021.)
2. HAS – Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : repérer la souffrance, accompagner l’enfant et la famille – questions / réponses – Avril 2015
3. Stratégie Nationale 2023-2027 pour les troubles du neurodéveloppement : autisme, dys, tdah, tdi. https://handicap.gouv.fr/sites/handicap/files/2023-11/DP%20strat%C3%A9gie%20nationale%20TND%202023_2027.pdf
4. Améli.fr – Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité de l’enfant (TDAH) – Février 2024
5. Aquaviva E. et coll. : Évolution du TDAH : quels changements à l’adolescence ? CléPsy.fr
6. Gretin C. : TADH – Le retentissement – tdah-France.fr
7. Khoury E. et coll – Centre d’Excellence InovAND, Hôpital Robert Debré, Paris – Identifier et diagnostiquer le trouble de déficit de l’attention / hyperactivité -Fiche pratique CléPsy – https://www.clepsy.fr/est-ce-que-mon-enfant-est-tdah/